Newsletter Juin 2024

Chers amis,

Nous sommes submergés par la pluie. Depuis la petite saison des pluies en novembre, il n'y a guère eu une semaine sans précipitations, bien que cela soit inhabituel de décembre à mars. Depuis avril, une pluie continue d'une intensité inhabituelle s'est installée, comme nous n'en avions jamais connue en Tanzanie. Les creux asséchés se sont transformés en torrents, les champs ont été inondés, les fondations minées et de nombreuses huttes de nos villageois étaient submergées jusqu'aux chevilles ou aux genoux. Les dégâts sur notre terrain, Dieu merci, sont restés limités.

Mais d'abord le plus important : nos enfants :

Nos enfants

Nous nous occupons désormais de 37 enfants. Lors de notre dernière lettre d'information, ils étaient encore 31. Un garçon a été adopté par une famille tanzanienne aimante, puis sept orphelins sont arrivés, dont un nouveau-né de seulement trois jours. Pour les services sociaux, nous sommes devenus l'un des foyers privilégiés pour les orphelins.

Notre école primaire compte cette année 96 élèves répartis en quatre niveaux scolaires. 15 de ces écoliers viennent de l'orphelinat. À la rentrée scolaire en janvier, quatre de nos enfants ont été admis en première année.

En raison de l'arrivée de nouveaux enfants, nous avons également eu besoin de plus de personnel. Ainsi, en début d'année, de nouvelles aides-soignantes pour le foyer et des enseignants pour l'école primaire et maternelle ont été embauchés. Il n'est pas facile de trouver de bons employés qualifiés, car nous avons également considérablement augmenté les exigences pour chaque poste.

Vous conviendrez avec moi qu'on peut faire beaucoup d'erreurs dans l'éducation des enfants. C'est pourquoi l'équilibre entre une approche aimante mais ferme est très important pour nous. Nos enfants plus âgés, notamment, remarquent rapidement lorsqu'une éducatrice n'est pas en mesure de s'imposer. Les conséquences sont désastreuses. Nous vérifions donc très attentivement si nos employés sont aptes à la tâche responsable de l'éducation.

Dès qu'ils entrent à l'école, c'est-à-dire à partir de 6 ou 7 ans, nos garçons et nos filles vivent dans des bâtiments séparés. Nous avons constaté qu'il est important que nos garçons aient également du personnel masculin comme interlocuteurs. C'est pourquoi le premier directeur de foyer a été récemment embauché.

Jardinage

Bien qu'il faille en principe se réjouir de la pluie (actuellement, certains pays africains souffrent d'une grande sécheresse), la saison des pluies représente un grand défi pour la ferme et le jardin. Il est presque impossible de semer des graines - elles sont simplement emportées ou pourrissent à cause de l'humidité. De plus, les minéraux et nutriments importants sont lessivés du sol déjà aride. Parfois, les arbres tombent simplement parce que la terre est tellement détrempée que les racines ne peuvent plus les retenir. Les champs sont inondés et les plantes emportées.

Ce n'est qu'à la fin de la saison des pluies, à partir de mi-mai, que l'on peut commencer à semer, bien qu'il faille toujours s'attendre à une forte averse. L'agriculture sous les tropiques africains n'est pas comparable à nos habitudes européennes. L'Afrique souffre non seulement des périodes de sécheresse extrêmement longues, mais aussi d'un excès de pluie pendant la saison des pluies.

Aide sociale et visites aux malades

Ces derniers mois, nous avons été alertés sur d'autres situations difficiles dans le village. Une triste nouvelle nous a particulièrement bouleversés. Deux enfants d'un village voisin ont été attaqués par des crocodiles, qui se trouvaient près des villages en raison des inondations. Malheureusement, ils n'ont pas survécu à l'attaque.

Nous essayons, du mieux que nous pouvons, d'aider les malades par des traitements réguliers. Parfois, il manque simplement un repas chaud, un matelas pour dormir, des chaussures ou des vêtements. Nous distribuons également du riz et des haricots, de l'huile, du sucre, du savon et du dentifrice.

Mesures de construction

Nous avons les mains pleines avec les travaux de construction. Malheureusement, nous avons constaté que notre cave souterraine n'est pas étanche malgré l'isolation et le drainage. Nous allons donc refaire l'enduit extérieur, puis appliquer une étanchéité bi-composant, du bitume, du styrofoam et un film à bulles. Cela devrait résoudre le problème définitivement.

La reconstruction du bâtiment scolaire incendié est en plein essor. Au tournant de l'année, les étudiants en architecture qui avaient construit le bâtiment il y a six ans sont venus nous aider à nouveau pour la réalisation du toit en charpente bois. La construction exige des connaissances détaillées que nous n'aurions pas eues sans nos anciens étudiants.

Comme ils ne sont plus étudiants et sont pleinement engagés dans la vie professionnelle, ils ont dû prendre des congés. Nous leur sommes d'autant plus reconnaissants de leur soutien. Une véritable amitié s'est développée. Le toit est maintenant terminé – cette fois, par mesure de sécurité, il est couvert de tôles d'acier et non plus de feuilles de palmier facilement inflammables. Il est un peu plus plat et l'aspect est presque le même, bien qu'il faille admettre que le charme du toit en palmier typique manque. Les travaux électriques sont terminés. Ensuite, la chape du sol doit être refaite, et l'aménagement intérieur et les travaux de menuiserie ne sont pas encore achevés. De plus, des installations sanitaires et des travaux de carrelage doivent être réalisés. Nous estimons que nous pourrons remettre le bâtiment en service cet été.

La construction de la cantine progresse bien. En raison du risque d'incendie, nous avons opté pour la même structure de toit que celle du bâtiment scolaire mentionné ci-dessus. La dimension du bâtiment est également similaire, ce qui nous épargne des travaux de planification complexes. Après le toit, nous pourrons bientôt commencer l'aménagement intérieur. De nombreux équipements de cuisine seront importés d'Allemagne par conteneur. La qualité est nettement meilleure et les coûts sont, sinon inférieurs, du moins les mêmes. Nous espérons pouvoir inaugurer le bâtiment en décembre.

Le bassin de rétention, déjà achevé fin 2023, a malheureusement été inondé par les masses d'eau. Nous avons dû construire un canal de dérivation latéral supplémentaire pour que les masses d'eau n'endommagent pas le bassin.

Pour 2025, nous avons prévu de construire les deux dernières salles de classe ainsi qu'un hébergement pour les invités ou les volontaires. Nos enfants arrivant bientôt à un âge où ils ont besoin de plus d'intimité, nous devrons construire deux foyers supplémentaires – séparés pour les garçons et les filles – à partir de 2026. Cela portera notre capacité à un maximum de 50 à 60 enfants.

Divers

Jacky, notre directrice de foyer, est ravie : elle a reçu une nouvelle prothèse de jambe fin 2023. Nous en avions déjà parlé dans notre dernière lettre d'information. La prothèse et les frais de voyage (vers l'Allemagne) ont été un cadeau d'amis et d'une entreprise autrichienne.

Nous tenons à vous remercier chaleureusement pour votre aide continue. Il n'est pas évident de pouvoir subvenir aux besoins de nos enfants mois après mois, de disposer des fonds nécessaires pour les salaires mensuels et de pouvoir financer l'expansion continue du foyer et de l'école.

Nous vous remercions tous – car c'est grâce à vous que nous reconnaissons quotidiennement la bénédiction de notre Dieu.

Un grand merci !

Avec nos salutations et bénédictions les plus sincères,

Bien à vous

Thomas Küsel

Vice-président
Dunia ya Heri

Bien à vous

Judith Klier

Présidente
Dunia ya Heri

Dons

Pour aider le plus grand nombre d'enfants possible, nous avons besoin de dons. Merci pour votre aide.